Un peu de Sancy...bilité féminine pour des femmes actuelles...

La saison 2023 est lancée, les 1ers trails et le 1er CR de l'année !

Véro C vous parle du trail hivernal du Sancy qu'elle a partagé avec Dodo, Sam et Thomas.... à lire jusqu'au bout pour l'info people du week...

"Tout a commencé par un défi relevé par notre pote Max… Quelle menace celui-là… A chaque fois qu’il nous propose un truc, ça se transforme en véritable défi… Bref, il y a un an, voyant qu’avec Dodo et Sam on accroche bien en trail, il nous tente en nous parlant du Trail hivernal du Sancy. On court dans la neige, sur la glace… Vous verrez les filles, c’est super qu’il nous dit. Avec notre inconscience et notre gout pour l’inconnu, on se dit que c’est tentant… et puis, le printemps est passé avec son lot de blessures de coureurs… enfin, surtout pour Sam et moi… Une entorse chacune, et pas le même pied… Normal pour la paire TIC et TAC. L’été fut caniculaire, les blessures se sont réparées… et hop, en octobre, Maxou nous reparle de son trail. Il ne faut pas tarder à s’inscrire car, en moins de 24h, les 1500 dossards trouvent preneurs… Une des connaissances de Max, qui doit venir avec nous, veille donc, le 7 novembre jusqu’à minuit pour nous inscrire… Nous devrions être au moins 8 niortais sur la ligne de départ, un confrère à Max habitant sur Clermont devant nous rejoindre le samedi. Chacun fait sa prépa un peu « dans son coin ». Certains font une prépa semi-marathon, d’autres se sont tellement entrainés tout au long de l’année qu’ils misent sur les acquis. Toto, notre Toto Gauvin, viendra décrocher un dossard, inespéré pour lui, grâce au forfait d’Olivier, ma moitié, qui préfère avoir la tête dans les cartons de déménagement plutôt que les baskets aux pieds. C’est pas forcément que cela nous réjouisse mais bon, on va encore devoir faire dans le social tout le week-end avec sa présence ! Et Maxou, quand à lui, déclare forfait une semaine avant l’épreuve… c’est ballot, car je misais sur lui pour avoir un prétexte pour aller doucement. Mais revenons à ce qui nous intéresse, l’épreuve du Trail hivernal du Sancy… Donc c’est une épreuve avec une inscription pas cher du tout… Moins d’1 € du Km… c’est rare pour ce type d’épreuve. Deux distances sont possibles : un 23kms ou un 33kms, le choix se décidant au 9kms. T’es en forme, tu pars pour 33, tu en chies, tu restes à 23. Le cut off ne nous inquiète pas… on a 2h pour faire 9kms. Fastoches pour les trailers avertis que nous sommes. Ah oui, j’oubliais, le dénivelé. Important le dénivelé… sur le 23kms, on nous indique 1065 D+ et sur le 33kms, 1600D+. Après avoir fait la route le samedi, et pris possession de l’appartement que nous occuperons jusqu’au dimanche après-midi, on part faire un tour dans le village. On achète des produits locaux, de la bière Doriane (bière de caractère 😊) et des chaufferettes pour que nos mimines aient chauds le lendemain. A 17h, on va retirer les dossards. Là, on nous annonce que compte tenu de la météo difficile qui s’annonce, le 33kms se transforme en 30kms. Le dénivelé passe également à 1 200 D+. Alors que nous étions déjà torturés entre les 2 distances, les avis sont encore plus indécis. Perso, dès le départ, j’étais partie pour faire le 24. Faut être réaliste, ces derniers mois, j’ai gravi des sommets, mais pas avec mes souliers de trail aux pieds ! L’absence de Max a redistribué un peu les cartes, et le fait qu’il n’y ait plus que 7kms d’écart entre les 2 distances et quelques 200m de dénivelé m’ont amené à revoir ma copie. Et puis, comme dit Dodo, on est venu pour en baver et se faire mal un peu… Mais les -15° annoncés sur les plateaux le lendemain me refroidissent quand même. On verra bien dimanche matin les conditions.

Après une bonne nuit, nous sommes donc tous dispos et surtout frais, pour nous lancer sur l’épreuve. Quand nous sortons de l’appart, la neige commence à tomber. On bouge, mais on ne court pas. Ca sert à rien, on va avoir au moins 23kms pour le faire ! Faut s’économiser. Les 2 Totos (not’ Toto et Thomas le pote de Max) ont décidé de partir devant. On se retrouve donc les 4 filles (Lucille une nageuse de Niort nous accompagne). Le début de course est tranquille. Tout en descente, à parcourir la ville du Mont-Dore. Les 2 premiers kilomètres sont avalés en 11’33 ! On a un dénivelé négatif de 65m d’affiché… Ca ne va pas durer. On entame la 1^ère ascension. Qui sera longue, 346m de D+ en 50minutes. Et seulement un peu plus de 5kms de parcourus au total ! Mais les paysages sont superbes, le froid ne nous gène pas. On ote les gants, certains les bonnets, on prend des photos… bref, on kiffe ! On arrive au 9^ème kms après un peu plus d’1h30 de course. Tout se déroule comme dans un rêve. La neige a cessé de tomber. On profite du 1^er ravitaillement, copieux… soupe, fromages, charcuterie, fruits secs. Et là, on ne réfléchit pas trop longtemps pour se décider de partir sur le 30kms. On quitte donc le stand du ravitaillement et on prend un virage au bout de 100m… pour continuer notre interminable ascension et atteindre les 1411m d’altitude. S’ensuit ensuite une sacrée descente puisqu’en 40’, nous allons dévaler plus de 520m négatifs. Pas toujours facile quand c’est dans la boue ou la neige fondue. Mais c’est grisant de pouvoir accélérer et de dérouler à 12kms/h. Ca détend les muscles ! On vient de faire la 1^ère moitié du parcours en un peu moins de 3h, arrêt compris. Et là, c’est reparti pour une 2^ème et longue ascension. Pour retrouver les sommets à 1369m D+. On commence à taper dans les réserves mais le moral est toujours là. On profite de l’instant présent. De toute façon, on n’a pas le choix, faut avancer. Mais les pétards nous paraissent de plus en plus durs. Un pétard, c’est un truc explosif normalement… Je confirme, c’est explosif pour nos cuisses qui sont plutôt habituées à faire des côtes type Grimpe-chat ! En fait, ce qui nous parait une montagne sur Niort, n’est qu’un faux plat chez eux ! Je sens littéralement mon cerveau se déconnecter et passer en mode machine. J’en arrive à dire à Dodo que si quelqu’un me donne une chaise là, maintenant, ben je m’assoie et je ne bouge plus ! Pas malin, j’en conviens car je finirai très vite en esquimau 😊 A 6kms de l’arrivée, Sam et Lucille sont à l’aise, elles ont envie de se lâcher… et elles nous lâchent ! Avec Dodo, on continue tranquillement mais surement notre petit bonhomme de chemin. Et puis, arrive la dernière grosse côte. 130m de D+ en 7’. Un vrai mur après 5h de course… Les cuisses sont en feu, on avance pas à pas. Et enfin on bascule vers la dernière descente. Je déroule, je déroule, enfin ce que je peux ! Un gentil bénévole vient même me complimenter sur ma technique de descente ! De quoi redorer l’égo et me booster pour les derniers centaines de mètres. A 300m de l’arrivée, nous retrouvons nos 2 copines Sam et Lucille. Elles ont franchi la ligne en 5h11 mais sont venues nous chercher pour qu’on finisse toutes les 4 ensemble… Sympas les filles. Je vous adore !!! Nous finissons en 5h27. Des paillettes de neige dans les yeux. We did it les filles, we did it !!! 1^ère expérience en conditions « extrêmes » pour nous. Mais comme toujours, on a adoré. On a dépassé nos limites. Je suis fière de moi, je suis fière de nous. Quelle chance et quel bonheur de partager des week-ends comme ça avec des gens formidables. Même toi Thomas. Tu nous as bien fait rire avec tes abonnements Femme Actuelle, car oui, il faut que je vous lâche une bombe après le récit de ce week-end magique… Thomas reçoit des notifications Femme Actuelle. Histoire de découvrir la femme qui sommeille en lui 😊 😊 😊"