Le maraisthon : récit 1
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Plusieurs 12-14 se trouvaient au départ du Maraisthon - dimanche 17 Juin.
Fortunes diverses parmi nos coureurs et un premier récit à savourer avec Hervé P. qui courrait ce jour là son premier marathon...
"Dimanche 17 juin. Un peu au dernier moment, je décide de faire le maraisthon.
C’est mon premier marathon. J’ai fait peu de longues distances à l’entrai
nement à part « Les gendarmes et les voleurs de temps », mais, tout débutant que je suis, je me dis que ça doit passer quand on est sportif…
« Il fait beau, ça commence bien ».
Avant le départ j’aperçois Luc, Nicolas et Sébastien qui ont prévu de partir bien plus vite que moi. « Trop fort ces gars là »
C’est parti.
Passé les premiers hectomètres, je me cale à 4’55, allure que je considère tranquille.
Les kilomètres défilent sans problème sur un parcours très agréable, souvent en bord de canaux. Nous croisons les randonneurs qui ne ménagent pas leurs encouragements. J’entends également beaucoup de « bonne fête Hervé ». Tout va bien.
20 km : le premier tour se termine. Nous passons dans Coulon où joue un groupe de Rock. « C’est cool ». Je poursuis mon parcours, toujours tranquille (que je crois) à 4’55.
24 km : je me sens toujours bien. «Je devrais faire en dessous des 3h30 sans problème. Finalement, j’aurais peut-être pu partir plus vite… »
27 km : «Tiens, je commence à sentir mes jambes… Il fait chaud non ? »
32 km : Je tiens toujours les 4’55. « Finalement, c’est pas si tranquille que ça comme allure ! »
35 km : «C’est dur ! ». Je suis en plein doute. Je me retrouve avec un coureur de l’Asptt et nous échangeons quelques mots. Si c’est trop dur me dit-il, tu peux marcher 1’ et courir 6’. «Je n
e vais quand même pas marcher ! »
200m plus loin : «Il n’aurait jamais me dire ça le mec ! Bon, je vais essayer, j’ai de l’avance sur les 3h30 et peut être que je pourrais même finir plus vite après»
1' plus tard : «C’est court une minute !».
Ma course s’arrête à ce moment là. Impossible de courir après cette pause, les jambes sont trop dures (surtout les mollets). C’est l’abandon moral et physique. Courir même 300 m devient difficile. A partir de là, je suis à 7’au kilomètre. Le ballon passe… « Tiens, il n’y a plus qu’une personne avec lui »… Des coureurs me doublent, mais je n’ai ni la force ni l’envie de lutter.
Une éternité plus tard - 41-42 km : je suis à Coulon, je n’entends même plus le groupe de Rock. Je ne pense plus à grand-chose. Je vois Gérard. Il est à vélo et m’accompagne quelques centaines de mètres. Il me dit que je dois m’accrocher. « Allez, jusqu’au bout maintenant » me lâche t’il en me laissant. Je tourne à droite. « C’est bon, il ne me voit plus je peux marcher…»
A 200m de la fin, il y a une jolie femme qui me dit que je dois me remettre à courir. « Ok, mais c’est bien pour elle… »
C’est fini. 3h39’.
« Allez un coca ça va me requinquer ».
J’ai vraiment explosé, mais je suis content de ce semi-échec.
J’ai manqué d’humilité pour aborder ce marathon. Pour les prochaines longues distances, il va falloir faire plus de kilomètres pour prendre du plaisir du début à la fin…
Un grand panneau numérique indique les résultats. Les 20 premiers s’affichent : Luc est 20ème en 3h08’ : quel talent !"
Hervé P.